Dominique Mullenbach, client du cabinet depuis sa création, nous partage son expérience professionnelle. Sa fidélité est à la hauteur de son parcours professionnel et nous le remercions.
Dominique MULLENBACH : Je m’appelle Dominique MULLENBACH. J’ai créé ma société en 1997 et, depuis, je la dirige. Mon métier est « Agent Papetier » ce qui consiste dans la représentation d’usines étrangères productrices de papier, désirant s’implanter sur le marché français et ne voulant pas engager de frais fixes.
Depuis combien de temps exercez-vous votre activité ?
D.M : J’exerce mon activité depuis décembre 1967, cela fait 56 ans que je travaille avec autant de plaisir
Quel a été votre parcours ?
D.M : Diplômé de l’École Estienne d’art graphique, j’ai ensuite effectué une formation de gestion I.F.G.
Je me suis très rapidement rendu compte qu’au fil de mon parcours professionnel, la gestion et l’animation des ventes étaient ma vocation. Alors, j’ai été directeur de division et directeur commercial dans de grands groupes. Avide de connaissance et désireux de progresser, j’ai établi des liens avec mon école et un groupe anglais pour débuter ma carrière au Liban puis en Iran où j’ai rencontré de grands professionnels. J’ai ainsi pu développer la corrélation entre émotions et expérience clients dans des grandes structures. Par la suite, j’ai créé ma propre entreprise « All Papers » en 1997.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce que vous faites ?
D.M : Quand on est jeune, on se fait souvent influencer par le milieu dans lequel on vit. Une partie de ma famille était dans les arts graphiques. C’est certainement ce qui m’a orienté vers ce métier. J’ai toujours pris attache et noué des contacts auprès des commerciaux et acheteurs de grands groupes.
Quelles sont les qualités indispensables pour faire ce métier ?
D.M : Il faut savoir identifier les besoins et être à l’écoute, connaître les points forts et les points d’amélioration. L’identification des partenaires est indispensable. Vous ne devez jamais travailler sans connaître les profils et les attentes. Mes connaissances techniques m’ont toujours permis de construire des interventions sur mesure. Ma préoccupation a toujours été de savoir si j’étais capable de m’adapter et le contact client ma raison d’exister. Dans ce métier, ce qui fait la différence, c’est le service que vous offrez à vos clients. Plus qu’un intermédiaire, je m’occupe de tout.
Que préférez-vous dans votre métier ?
D.M : Disposer d’une flexibilité offerte par l’exercice d’une activité que vous pilotez est un luxe. Par ailleurs, j’apprécie la relation qui se crée entre les sociétés et personnes qui nous confient leurs projets. Travailler sur les enjeux qui en découlent est passionnant. Vous êtes en première ligne et la plupart du temps une relation privilégiée s’installe.
L’enjeu est de se mettre en avant auprès des prospects qualifiés et de signer sa propre identité et offres produits. Il faut aimer ce que l’on fait et que cela se voit.
Quelles sont les difficultés du métier, ou les erreurs à éviter ?
D.M : Un jour, je travaillais à Téhéran, et je me retrouve seul avec une visite client face à une énorme rotative qui ne voulait plus fonctionner. La production de l’entreprise était à l’arrêt et ma seule aide était des instructions machine en anglais, langue que je ne maîtrisais pas à l’époque. Pendant mon déjeuner, j’ai eu l’idée de plusieurs manipulations qui ont permis de remettre la machine en service. Alors plutôt que de parler d’erreur à éviter, je préfère souligner une attitude à cultiver : « Toujours avoir de la volonté et ne jamais s’avouer vaincu ».
Des conseils pour qui souhaiterait se lancer dans la profession ?
D.M : Les entreprises industrielles auront toujours besoin d’agents pour vendre leurs produits, mais mon métier est voué, comme de nombreux autres métiers, à se transformer. Le marché du papier se déplace. Il faut donc être capable de trouver de nouveaux débouchés et ne pas craindre d’évoluer, de se remettre en question.
Ensuite, il faut être capable de remporter un marché, un appel d’offre : la formation du mental pour convaincre et balayer les réticences est primordiale. La croyance dans la réalisation du travail bien fait et la confiance mutuelle entre des personnes et des sociétés venant d’horizons différents est indispensable.
Quelles sont les expériences qui vous ont le plus marquées et pourquoi ?
D.M : Au départ, j’avais nommé ma société « ALL PAPERS & PLASTIC ». Au fil des années, j’ai pu constater une évolution environnementale de plus en plus forte vers les produits recyclables dans le souci de préserver notre planète. J’ai donc décidé de suivre ce courant et j’ai renommé ma société « ALL PAPERS ».
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